Livres

Sur les rails

Sur les rails. De Victor Hugo à Jacques Roubaud, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2018, 128 pages.
Le train est sans doute, après l’amour et la guerre, le thème favori de la littérature d’hier et d’aujourd’hui. Depuis le XIXe siècle, les auteurs n’ont cessé d’évoquer le voyage en train, les rencontres inattendues, les paysages, mais aussi l’agitation menaçante, les accidents et les terribles séparations. Entre le train que l’on attend, celui que l’on prend et celui que l’on rate, le chemin de fer est un véritable chemin de vie.
Les textes et les images relatifs au monde du train appartiennent à notre mémoire collective. Sur les rails regroupe les plus célèbres pages des poètes du train (Verhaeren, Cendrars, Larbaud), des textes plus inattendus de romanciers français (Zola, Huysmans, Proust), des regards étrangers (Whitman, Marinetti, Svevo) et des voix contemporaines (Jacques Roubaud, Valérie Rouzeau, François Bon, Christine Jeanney).
En faisant alterner textes anciens et réflexions récentes, témoignages, textes d’imagination et écritures plus expérimentales, accompagnés de gravures et photographies anciennes parfois surprenantes, cet ouvrage chante la richesse des images et des imaginaires du train. Au point de donner envie de passer sa vie dans les trains, propices au rêve et à la lecture.
Lire recension dans Le Carnet et les instants

Un monde en cartes postales

Un monde en cartes postales. Cultures en circulation
s. dir. de Magali Nachtergael et Anne Reverseau, Marseille, Le Mot et le reste, 2022, 176 pages.

Démodée la carte postale ? Avec l’essor du numérique, on aurait pu le croire. Constamment réinventée, de manière souvent critique par les artistes et les écrivains, sa fabrique et son histoire restent plus que jamais d’actualité, autant que ses liens avec les représentations géographiques et culturelles. L’histoire de son économie et de sa diffusion à l’échelle globale est éclairée par des contributions d’artistes et de spécialistes en histoire de l’art, littérature et philosophie. Un monde en cartes postales donne à voir les circulations d’un médium d’apparence banale dans la culture moderne. Richement illustré, cet ouvrage renouvelle notre regard sur un objet patrimonial toujours séduisant, et à portée de main.

Le livre en PDF

Paris, petite anthologie du désamour

Anne Reverseau, Paris. Petite anthologie du désamour, de Rabelais à Mano Solo, Parigramme, 2013, 112 p.
De mots d’esprit en témoignages désabusés, de cris désespérés en satires subtiles, l’aversion pour Paris ne cesse d’alimenter la littérature. La déception de ceux qui découvrent la ville pour la première fois, parfois scandalisés, en est la source première. Le regard des Parisiens sur leur propre ville n’est pas plus tendre, qui bien souvent exprime le dégoût, le mépris et le désir d’ailleurs.
Poèmes, lettres, extraits de roman : prenant le contrepied des anthologies à la gloire de Paris, I hate Paris rassemble des textes de toutes époques et de toutes origines. D’un siècle à l’autre, les critiques adressées à la capitale se répondent : saleté, arrogance, immoralité, vanité… Mais la permanence des thèmes ne fait que souligner la singularité des regards et la vigueur des styles, qui donnent à chacun de ces textes son sel, sa saveur propre.

Le Sens de la vue

Anne Reverseau, Le Sens de la vue. Le Regard photographique dans la poésie moderne française, Paris, SUP, « Lettres françaises », 2018, 512 p. Version remaniée de ma thèse de doctorat : Le Rôle de la photographie dans l’esthétique moderniste, 1905-1930 : changer le regard du poète, Université Paris-Sorbonne, mai 2011, 517 p.
Cet ouvrage repense la poésie de l’époque moderniste dans son rapport à la mimesis, par le biais de sa relation aux images photographiques. Le rôle de la photographie est d’abord étudié chez Apollinaire, Cendrars, Reverdy, Fargue, Mac Orlan, Albert-Birot, Morand, Larbaud, Soupault, Levet, Segalen ou Roussel et dans les revues littéraires de la période 1905-1930 : pratiques d’amateurs, pratiques ludiques, usages iconographiques et activités de collections (Chap. 1). Sont ensuite envisagés les imaginaires photographiques dans les textes poétiques, la photographie étant un autre du langage tour à tour magique, exotique, technique ou documentaire (Chap. 2). Elle se fait alors source de transformations au sein même du genre : avec la radicalisation de la description, les effets de vécu et les dispositifs optiques, le visuel en poésie est envisagé à l’aune d’une vision photographique (Chap. 3). En insistant sur la continuité entre l’époque moderniste et l’époque surréaliste, cette thèse établit enfin le rôle de la photographie dans la définition d’une esthétique moderniste en poésie (Chap. 4).
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Petit Musée

Petit musée d’histoire littéraire : 1900-1950, s. dir. Nadja Cohen & Anne Reverseau, Bruxelles, Les Impressions nouvelles, préface de Thomas Clerc, 2015, 304 p.
Cet ouvrage collectif, dirigé avec Nadja Cohen, propose une histoire matérielle de la littérature européenne de 1900 à 1950 à travers 51 objets du quotidien qui ont marqué les auteurs de leur temps et permettent d’aborder les principaux phénomènes culturels du premier XXe siècle. Chaque chapitre présente plusieurs textes littéraires d’aires culturelles européennes variées.
Ce livre émane du groupe de recherche MDRN de la KULeuven et a fait appel à de nombreux collaborateurs extérieurs.
Version développée de la postface à lire sur Fabula
Voir les recensions de Jessica Arrufat (Europe) de Gilles Philippe (RHLF) & articles dans Le Soir, La Quinzaine littéraire, Le Carnet et les instants, etc.

Livre "Murs d’images d’écrivains"

Murs d’images d’écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (xıxe-xxıe siècle) est un ouvrage collectif sur les agencements d’images aux murs des écrivains. Signé Anne Reverseau, Jessica Desclaux, Marcela Scibiorska et Corentin Lahouste, avec la collaboration de Pauline Basso et d’Andrés Franco Harnache et une préface de Myriam Watthee Delmotte, il a été publié par les Presses universitaires de Louvain en 2023.
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Pays de papier

Exposition, Pays de papier, Musée de la photographie à Charleroi, 25 mai au 22 septembre 2019.
Publication : Pays de papier, les livres de voyages de David Martens et Anne Reverseau, catalogue d’exposition, Mont-sur-Marchienne, Musée de la Photographie, 2019, 192 p.
Les photographes ont la bougeotte et, de leurs voyages, ont toujours rapporté quantité d’images. Publiées dans des livres ou des magazines, ces photographies ont permis à de nombreux lecteurs de découvrir des lieux qu’ils n’avaient jamais visités. Elles ont rendu vivants les pays, les régions ou les villes dont ces publications entendaient faire le portrait en présentant leur géographie, leur histoire et leurs populations. Ces ouvrages et articles de périodiques illustrés constituent un genre méconnu, le "portrait de pays". Son âge d’or s’étend de l’entre-deux-guerres à la fin des Trente Glorieuses, et correspond à l’essor du tourisme de masse. Relevant d’une production largement stéréotypée et fréquemment instrumentalisée sur le plan idéologique, ces pays et ces villes de papier n’en comptent pas moins plusieurs pépites. Si ces publications sont le fait de contributeurs parfois un peu oubliés, nombreux sont les photographes de renom (Izis, Paul Strand, Doisneau…) et les écrivains célèbres (Prévert, Giono, Cendrars…) qui ont participé à ce boom éditorial à la faveur duquel se sont illustrées de nombreuses maisons d’édition, au premier rang desquelles La Guilde du Livre, le Seuil ou encore Arthaud. Dans la vaste bibliothèque du voyageur, ces livres de photographies présentent les visages de contrées lointaines (Chine, Japon, Liban, Algérie), de lieux de villégiatures plus proches (Provence, Venise, Paris) ou d’espaces parfois situés à deux pas de chez soi (Belgique). Ce continent éditorial à redécouvrir permet au lecteur, aujourd’hui encore, de profiter des joies du voyage sans se lever de son fauteuil.

Femmes collectionneuses

Le regard et la main des collectionneuses. Collections privées et questions de genre était un colloque organisé à la Wittockiana, à Bruxelles, les 17-18 novembre 2022, sous la direction d’Axel Gryspeerdt et Anne Reverseau
Cette rencontre a donné lieu à la parution de Femmes et collections, dans la série d’ouvrages « Ce que collectionner veut dire », n° 5, 2025 (109 pages).
Femmes et collections participe au mouvement de réhabilitation – à la croisée des études de genre, de communication, d’histoire de l’art et d’histoire de la littérature – des femmes collectionneuses, dont le rôle a été pendant longtemps méconnu dans la saga des collections privées. En se focalisant sur leur apport social et culturel, ainsi que sur la singularité du regard qu’elles portent face aux objets qu’elles collectionnent, l’ouvrage accueille quelques analyses sur leurs manières de vivre avec ceux-ci, qu’elles opèrent seules, en couples ou en groupes, du XVe siècle à aujourd’hui, de la Flandre à l’Amérique du Nord. Il recueille en outre plusieurs témoignages relatifs à des collectionneuses contemporaines, donatrices et mécènes ou encore gestionnaires de musées ou de collections d’entreprise.
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The Aesthetics of Matter

J’ai co-dirigé cet ouvrage trilingue, paru chez de Gruyter en 2013 :
The Aesthetics of Matter : Modernism, The Avant-Garde and Material Exchange, s. dir. Sascha Bru, Anne Reverseau, Sarah Posman, David Ayers & Benedikt Hjartarson, Berlin, Mouton, de Gruyter, 2013, 435 p.

Cet ouvrage collectif de la série trilingue (anglais, français, allemand) du réseau EAM se compose d’un ensemble d’études issues de différentes sphères culturelles et disciplinaires en Europe. Il vise à explorer la question de la matérialité des avant-gardes historiques jusqu’aux pratiques contemporaines. Des études proviennent de la conférence EAM de Canterbury (sept. 2012).