
Anne Reverseau, Le Sens de la vue. Le Regard photographique dans la poésie moderne française, Paris, SUP, « Lettres françaises », 2018, 512 p. Version remaniée de ma thèse de doctorat : Le Rôle de la photographie dans l’esthétique moderniste, 1905-1930 : changer le regard du poète, Université Paris-Sorbonne, mai 2011, 517 p.
Cet ouvrage repense la poésie de l’époque moderniste dans son rapport à la mimesis, par le biais de sa relation aux images photographiques. Le rôle de la photographie est d’abord étudié chez Apollinaire, Cendrars, Reverdy, Fargue, Mac Orlan, Albert-Birot, Morand, Larbaud, Soupault, Levet, Segalen ou Roussel et dans les revues littéraires de la période 1905-1930 : pratiques d’amateurs, pratiques ludiques, usages iconographiques et activités de collections (Chap. 1). Sont ensuite envisagés les imaginaires photographiques dans les textes poétiques, la photographie étant un autre du langage tour à tour magique, exotique, technique ou documentaire (Chap. 2). Elle se fait alors source de transformations au sein même du genre : avec la radicalisation de la description, les effets de vécu et les dispositifs optiques, le visuel en poésie est envisagé à l’aune d’une vision photographique (Chap. 3). En insistant sur la continuité entre l’époque moderniste et l’époque surréaliste, cette thèse établit enfin le rôle de la photographie dans la définition d’une esthétique moderniste en poésie (Chap. 4).
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